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Conférencier : Éric Lowen - À...
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Conférencier : Éric Lowen - À l’encontre d’une tradition tenace et consensuelle, Jean-Jacques Rousseau affirme dans la Nouvelle Héloïse “Malheur à qui n'a plus rien à désirer !”. Le désir est pourtant le grand décrié… [Plus de détail]
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HOMO DESIDERANS, RÉHABILITER LE DÉSIR
La positivité anthropologique du désir
Conférence d’Éric Lowen, directeur des cours à l’Université Populaire de Philosophie, donnée le 20/04/2019 à la Maison de la philosophie à Toulouse.
Le désir est habituellement le grand décrié dans la nature humaine, pensé comme signe du manque, de l’incomplétude, de l’illusion, etc. C’est une tradition moraliste, tenace et consensuelle. La plupart des grandes religions n’ont qu’un désir, se libérer du désir (admirez le paradoxe !). Or, ce désamour à l’égard du désir ne délivre pas l’être humain du désir, il conflictualise artificiellement la présence du désir dans l’être humain, qui est une part constitutive de notre être, car nous sommes des homo desiderans. Il faut sortir de ces approches moralistes, fondées sur l’ignorance de la nature humaine et de la nature réelle du désir, aboutissant à des obscurantismes. Car le désir est positif, le désir n’est pas manque, il est affirmation de l’Être. Comme le dit Jean-Jacques Rousseau dans la Nouvelle Héloïse : “Malheur à qui n'a plus rien à désirer !”. Osons donc désirer, condition de l’existence humaine.
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