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ROUSSEAU ET LA LIBERTÉ DES PEUPLES (cycle)

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Journée d'étude par Vincent Gray sur "ROUSSEAU ET LA LIBERTÉ DES PEUPLES" Le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau,... [Plus de détail]

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ROUSSEAU ET LA LIBERTÉ DES PEUPLES

La nécessité de "voir son bien" : souveraineté, volonté générale et éducation

 

Journée d’étude de trois conférences par Vincent Gray, docteur en philosophie chargé de cours au Département de Philosophie de l’Université de Toulouse II-Le Mirail, réalisée le 24/11/2015 à la Maison de la philosophie à Toulouse.

 

Le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, philosophe majeur des Lumières, est également le 250ème anniversaire de la publication du Contrat social et de l'Émile (1762), traité politique et traité d’éducation, qui sont probablement les œuvres les plus connues du «Citoyen de Genève». Aussi, cet anniversaire est l’occasion de s’interroger sur l’articulation opérée par Rousseau entre politique et éducation. Cette Journée d’Étude tentera d’éclairer la pensée de Rousseau en montrant d’une part comment deux des concepts centraux de sa philosophie politique, les concepts de souveraineté et de volonté générale, ne peuvent se comprendre qu'à partir de leur articulation avec la question de l'éducation et d’autre part que tout l'enjeu de cette articulation réside dans l’accomplissement de la liberté du peuple. Ainsi, nous verrons que si Rousseau est un philosophe des Lumières, il est avant tout un philosophe «populaire», c’est-à-dire un philosophe «du» peuple et «pour» le peuple, cette définition devant prendre en compte les différents sens du terme «peuple». À cet effet, cette Journée d’Étude s’organisera selon les trois axes suivants :

  

1- LA SOUVERAINETÉ ET SES ATTRIBUTS

Cette Journée d’Étude consacrée à Jean-Jacques Rousseau prendra pour point de départ l’un des concepts centraux de sa philosophie politique, qui constitue également un de ses apports théoriques majeurs à l’histoire de la philosophie, le concept de souveraineté. Nous nous proposerons d’éclairer ce concept à partir de ce que Rousseau, dans les trois premiers chapitres du Livre II du Contrat social, considère comme ses trois principaux attributs, à savoir l’inaliénabilité de la souveraineté, l’indivisibilité de la souveraineté et la droiture de la volonté générale. Dans ce cadre, nous serons amenés, pour comprendre la complexité de ce concept, à nous pencher sur le concept rousseauiste de volonté générale.

 

2 - LA VOLONTÉ GÉNÉRALE ET LES CONDITIONS PERMETTANT AU PEUPLE DE "VOIR SON BIEN"

Poursuivant notre lecture des chapitres I, II et III du Livre II du Contrat social, nous montrerons d’une part que ce concept de volonté générale comporte deux points problématiques, à savoir la question de la détermination de l'intérêt commun comme objet de la volonté générale et celle du rapport entre volonté générale et volonté de tous, et d’autre part que ces deux points problématiques renvoient à la question des conditions permettant au peuple de «voir son bien». En effet, selon Rousseau, pour qu’un peuple soit véritablement libre, il faut que la souveraineté exprime une volonté générale qui soit le plus proche possible de la volonté de tous. Or, ceci n’est possible que si chaque membre du corps politique est informé et voit son bien, c’est-à-dire comprend que son intérêt particulier réside dans l’intérêt commun, de sorte que sa volonté particulière soit conforme à la volonté générale, cette conformité étant la définition de la vertu, vertu qui est le produit de l’amour de la patrie, qui est le fruit d’une éducation conçue comme une institution politique.

 

3 - L'ÉDUCATION OU LA FORMATION DES CITOYENS COMME CONDITION DE LA LIBERTÉ DU PEUPLE

La dernière partie de cette Journée d’étude sera donc consacrée à la question de l’éducation conçue comme une institution politique. Ceci nous amènera à sortir du Contrat social pour nous ouvrir à d’autres textes, comme le Discours sur l’économie politique, la Lettre à d'Alembert, l’Émile, les Considérations sur le gouvernement de Pologne ou encore certaines lettres de Rousseau, comme sa «Lettre au docteur Théodore Tronchin». Il s’agira de montrer que, pour Rousseau, l’éducation, du moins dans un pays libre, une république, une patrie, doit être une affaire publique, car elle ne doit pas se contenter de transmettre des savoirs et de former à un métier, mais doit avant tout former des citoyens en les éduquant à la liberté et en leur apprenant à voir leur bien. Ainsi, nous verrons premièrement que le modèle d’éducation privée développé dans l’Émile n’est qu’un modèle parmi d’autres modèles éducatifs, deuxièmement que ce modèle ne peut convenir à la formation d’un peuple libre dans une république, et troisièmement que Rousseau développe au moins trois modèles d’éducation conçus comme des institutions politiques susceptibles de former les citoyens d’un peuple libre, à savoir l’éducation publique antique, l’éducation publique moderne et «l’éducation moyenne» des cercles genevois. Ainsi, nous conclurons cette Journée d’étude en nous demandant s’il est encore possible, dans la modernité, de concevoir l’éducation comme une véritable institution politique.

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